Passoires thermiques : tout savoir sur les logements énergivores
Identifiée grâce au Diagnostic de Performance Energétique (DPE), une passoire thermique est un logement mal isolé qui consomme donc beaucoup d’énergie. Cette surconsommation augmente fortement la facture énergétique des ménages, locataires ou propriétaires de ces logements énergivores.
La diminution du nombre de logements dits passoires thermiques est au cœur des préoccupations des pouvoirs publics avec un objectif de 500 000 logements rénovés par an.
Les passoires thermiques, également connues sous le nom de logements énergivores, sont des bâtiments qui présentent une très mauvaise performance énergétique. Ces habitations sont souvent mal isolées et inefficaces sur le plan énergétique, ce qui entraîne des pertes de chaleur importantes et une consommation élevée d’énergie.
Quelles sont les caractéristiques des passoires thermiques ?
Mauvaise isolation et pertes de chaleur importantes : Les passoires thermiques se caractérisent par une isolation insuffisante ou inexistante dans les murs, les toits, les fenêtres et les portes. Cela permet aux températures extérieures de pénétrer facilement à l'intérieur, entraînant une surconsommation de chauffage en hiver et de climatisation en été.
En raison de leur mauvaise isolation, les passoires thermiques subissent des pertes de chaleur importantes. Cela signifie que la chaleur produite à l'intérieur du bâtiment s'échappe facilement à l'extérieur, ce qui oblige les occupants à utiliser plus d'énergie pour maintenir une température confortable.
Consommation élevée d'énergie : En raison de leurs caractéristiques inefficaces sur le plan énergétique, les passoires thermiques ont une consommation d'énergie beaucoup plus élevée que les bâtiments bien isolés. Cela se traduit par des factures d'énergie plus élevées pour les occupants et une empreinte environnementale plus importante.
Quelles sont les conséquences ?
Un confort réduit : Les passoires thermiques sont souvent des endroits inconfortables pour vivre en raison de variations de température importantes et de courants d'air indésirables. Les occupants peuvent se retrouver à lutter contre le froid en hiver et la chaleur en été, ce qui nuit à leur bien-être.
Des coûts d’entretien et d’énergie élevés : Les coûts énergétiques élevés associés aux passoires thermiques représentent une charge financière importante pour les occupants. Les factures d'énergie excessives peuvent rendre difficile le maintien d'un budget équilibré et avoir un impact sur la qualité de vie des ménages.
Un impact environnemental négatif : La surconsommation d'énergie des passoires thermiques a un impact négatif sur l'environnement. Une utilisation excessive de combustibles fossiles pour le chauffage et la climatisation contribue aux émissions de gaz à effet de serre et au changement climatique.
Comment diagnostiquer une passoire thermique ?
C’est par le Diagnostic de Performance Énergétique que la passoire thermique peut être identifiée. Réalisé par un professionnel certifié, le DPE donne une estimation de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre du logement. Une classification de A à G donne la notation du logement, A étant la meilleure note.
D’après l’étude Caractéristiques des résidences principales selon leurs étiquettes DPE – SDES (1), au 1er janvier 2022, 17 % des logements sont énergivores (F et G) sur les 30 millions de résidences principales françaises que compte la France, environ 5,2 millions de logements sont des passoires thermiques, soit 17 % du parc immobilier.
Quelle est la législation pour lutter contre les passoires thermiques ?
La chasse aux logements énergivores est une véritable préoccupation, notamment pour son fort impact environnemental.
Parmi les mesures récentes mises en place par le gouvernement, on trouve la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant sur la lutte contre le dérèglement climatique et le renforcement de la résilience face à ses effets .
Mais aussi :
- L’interdiction de la mise en location de passoires énergétiques (logements F et G) d’ici 2028 ; l’interdiction de la mise en location des étiquettes G dès 2025 ; l’interdiction de la mise en location des étiquettes E d’ici 2034 ;
- Le gel des loyers dans les passoires énergétiques (logements F et G) dès 2022 ;
- L’obligation de réaliser un audit énergétique pour les passoires thermiques (logements F et G) dès 2022 ; l’obligation de réaliser un audit énergétique des étiquettes E dès 2025 ; l’obligation de réaliser un audit énergétique des étiquettes D dès 2034.
Quelles sont les solutions pour améliorer l'efficacité énergétique ?
Le renforcement de l'isolation : La première étape pour rendre un logement énergivore plus efficace est de renforcer son isolation. Cela peut impliquer l'installation de nouveaux matériaux isolants dans les murs, les combles, les fenêtres et les portes pour réduire les pertes de chaleur.
La révision du système de chauffage et de climatisation : Remplacer les systèmes de chauffage et de climatisation inefficaces par des modèles plus économes en énergie peut contribuer à réduire la consommation d'énergie d'une passoire thermique. Optez pour des systèmes modernes et bien entretenus pour améliorer le confort et réduire les coûts.
L’étanchéité à l'air : L'étanchéité à l'air est essentielle pour réduire les pertes de chaleur et améliorer l'efficacité énergétique d'un bâtiment. Sceller les fuites d'air autour des fenêtres, des portes et des conduits peut contribuer à maintenir une température intérieure confortable et réduire les factures d'énergie.
